| Forum des prothésistes dentaires lieu d’échanges et de discussions des prothésistes dentaires sur tout sujet technique |
| | Pohérésie | |
| Auteur | Message |
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| tutti-frutti
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| Sujet: Pohérésie Ven 27 Juin - 19:39 | |
| La poule aux écus d’or et le renard d’argent.Cela se passe il y a très longtemps.Jadis, à l’époque où tard le soir,L’on se racontait encore des histoires.Aliénor et son fils Tancrèdevivaient pauvres mais honnêtes. Le papa par la foudre était mort,Sous l’arbre faisant contrefortVivant ainsi sans lendemain,seul par l’effort des mains.Tancrède âgé alors de 7 ans,Alla aux œufs comme tout matinFichtre… ce jour là la poule lui parlaEt à l’oreille lui confia ceci tout bas,Petit si tu me protèges du renard,Chaque jour un œuf se changera, En écus d’or pour vos repas.Souriant Tancrède lui promis tout cela,Et rentra déjà des écus plein la pogne.Sa mère de colère dévoila une rogneMais devant les écus renfrogna sa grogne.Depuis lors, au village, les jours brillent,Aux fêtes les villageois danses en vrilles,Et si quelqu’un demande d’où viennent les écus qui brillent Tous vous répondent : Au loup ! Au loup !Pour que loin partent ce renard qui les épies.Moralité : Que l’on croit ou non à la poule aux œufs d’or, aux crocs du loup, au renard d'argent ou à sa queue, la prospérité d'un village dépendra toujours de la discrétion des écus qui y circulent. |
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| Sujet: Re: Pohérésie Mar 8 Juil - 15:32 | |
| Le Connard et le Bedeau
Maître Connard, dans un arbre éméché Tenait par son bec de vilains langages. Maître Bedeau, par bonheur arrêté, Lui offrit à peu près ce présage: --- "Eh, bonjour, Monsieur du Connard. Que vous êtes ravis ! Que vous me semblez beau ! Sans mentir, si tant de ravages Se rapporte à vos hommages, Vous êtes le phénix des hôtes à ce que je vois." --- A ces mots, le Connard ne se sent pas de joie; Et pour montrer sa grande voix, Il ouvre un large bec, le faisant tomber en une fois. --- Le Bedeau le saisit, et dit: "Mon bon monsieur, Apprenez que tout emmerdeur Vit aux dépend de celui qui le dégoute. Cette leçon vaut bien que je fâche, sans doute." --- Le Connard, boiteux et confus, Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y verrait plus. |
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| Sujet: Re: Pohérésie Mer 9 Juil - 6:28 | |
| Le corbeau et le renard en bruxellois...
Menhier le corbeau, sur un bûmeke perché, Tenait dans son bleis Un hettekeis. Menhier le Renard, par l'odeur faxiné Passait juchtement par là Et y dit comme ça : - Tiens qui voilà ! Mais c'est Suske le corbeau ! Podferdekke, breuke, vous êt's joliment beau ! Comment c'que tout's ces plumes ça sait faire un si beau costume ! Et si vous êt's capabel de chanter Aussi bien que vous êt's habillé, Sans mentir, tous les oiseaux de ce bois Sont de la crotte à côte de toi ! Le rossignol est un snul Et le pinson, un tatchelul ! Le corbeau en entendant ça, Veut chanter un' dontje d'opéra. Il ouvre son bec grand comme un' port' cochère Et klett ! Son hettekeis triboule par terre. Le renard saut' dessus et en un', deux, trois, Y l'avait scamoté dans son estomac. Alors, y dit : Apprenez, beau chanteur, Qu'y faut jamais écouter les flatteurs ! En vous frottant la manche, y vous attrapent !
Och èrme ! Le corbeau, y savait plus dir' : pape ! Aussi la prochain' fois, au lieu d'ouvrir son bec, Y répondra : Mon cher, den deuvel on' â nek !
Lexique :
Menhier : monsieur Bûmeke : petit arbre, arbrisseau Bleis : figure ronde Hettekeis : fromage de Bruxelles Suske : diminutif de François Podferdekke : nom de... Breuke : mon vieux, frère (petit) Snul : minus, idiot Tatchelul : bête type, benêt Dontje : chansonnette, morceau de musique Klett : interjection, genre "vlan", "patatras"... Tribouler : dégringoler, tomber, renverser Och èrme : bon Dieu Dire : "pape" : dire un mot, proférer un son Den deuvel on' â nek ! : "le diable autour de ton cou" = va au diable |
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| Sujet: Re: Pohérésie Mer 9 Juil - 6:54 | |
| Fichtre ! Une fable de pitche schramouille ? ----------------- Autres grands classiques ! Grand Jojo Jules César (Polonaise blankenese) Je vais vous raconter l'histoire banale De Jules César qui était empereur Il avait un long nez comme une banane Et ses oreilles c'était comme des… choux-fleurs ! Le soir doucement sur ses chaussettes En pyjama en-d'sous de son peignoir Il retrouvait Cléopâtre en cachette Mais ça personne ne pouvait le… savoir ! Jules César On l'appelait Jules César Il mettait pas d'falzar Pour qu'on voie ses belles jambes Ses jolies jambes Ses jambes de Superstar Quand Jules César revenait de la guerre Tout fier et victorieux sur son grand char Il ordonnait qu'on distribue de la bière Qu'on buvait à la santé de… César ! Les gladiateurs dans l'arène Passaient avec des sandwiches boudin noir La fiesta durait parfois six semaines Il fallait l'avoir vu pour… le croire!! Cléopâtre un jour lui a dit peut-être J'vivrai chez toi, j'quitterai mon rez-de-chaussée Fou de joie il cria par la fenêtre [Yodelahitou] Tous les Romains ont dit il est… cinglé! ------------ Chef, un p'tit verre on a soif Chef, un p'tit verre on a soif Une petite bière, on a soif On a soif ! On a soif ! Quand j'étais à la légion étrangère Je traversais tous les jours le désert Le sable chaud, le soleil quelle misère J'aurais donné ma vie pour boire une bière Y avait pas de vent, y avait pas d'courants d'air De soif, ma langue pendait jusque par terre Quand on avait l'cafard fallait le faire On chantait la chanson des légionaires Chef, un p'tit verre on a soif Chef, un p'tit verre on a soif Une petite bière, on a soif On a soif ! On a soif ! Un jour j'suis tombé en panne de super Y avait plus d'essence dans mon dromadaire Soudain devant moi j'ai vu un berbère C'était Ali…Baba la bonne affaire Il m'a dit j'ai des montres en toc pas chères Des babouches, des cravates, de l'huile solaire Un collier en plastic pour ta moukère Y avait de tout, de tout sauf de la bière Chef, un p'tit verre on a soif Chef, un p'tit verre on a soif Une petite bière, on a soif On a soif ! On a soif ! Après avoir marché pendant six mois Le gosier sec, je vous jure c'est pas la joie J'étais à la recherche de l'autoroute Qui allait droit, tout droit sur Knokke-le-Zoute Un chauffeur de camion passant par là M'a embarqué avec tout mon bardas En route on s'est arrêtés plusieurs fois Pour boire un verre, les routiers sont sympas Chef, un p'tit verre on a soif Chef, un p'tit verre on a soif Une petite bière, on a soif On a soif ! On a soif ! |
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| Sujet: Re: Pohérésie Jeu 10 Juil - 20:49 | |
| Le fanfaron
Un jour sur ses grands pieds il allait je ne sais où Le Fanfaron au franc bec emmanché d’un long cou. Il côtoyait une rivière. L’onde était transparente ainsi qu’aux plus beaux jours ; Sa commère, la garce, en faisait le détour Avec Trochet son compère. Le fanfaron en eût fait aisément son défit : Tous approchaient, le fier oiseau n’avait qu’à faire ; Mais il crut mieux faire d’attendre Qu’il eût courage quelque peu acquit. Il vivait de régime, et dormait à ses heures. Après quelques moments il revint ; au bord de l’eau S’approchant de plus près il vit ses rivaux Des arsouilles qui sortaient du fond des demeures. Le combat ne lui plut pas ; il s’attendait à mieux, Et montrait une grimace dédaigneuse Comme le Roi, le bon Horace. Moi de telles poisses ? dit-il, moi Fanfaron que je fasse De si pauvre ! Ma chère ! Et pour qui me prend-on ? Trochet rebuté, s’en trouva tout rougeau. Du grognons ? C’est bien là le fin nez du Fanfaron ! J’ouvrirais pour si peu ma veste ! aux Dieux ne plaise ! Il l’ouvrit pour bien moins : tout alla de façon Qu’il ne reçu plus aucune attention. Le dédain le surprit ; il fut tout heureux et tout aise De rencontrer un grimaçons. Ne soyons pas si difficiles : Les plus accommodants, ce sont les plus habiles : On hasarde de perdre en voulant trop gagner. Gardez-vous de ne personne dédaigner ; Surtout quand vous avez à peu près votre compte. Bien des gens y sont pris ; ce n’est pas aux Fanfarons ni poltrons Que je parle ; écoutez, bourgeois, un autre conte ; Vous verrez que chez vous j’ai puisé ces leçons. Pour que vous l’enseigniez à vos jeunes et beaux bourgeons |
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| Sujet: Re: Pohérésie Ven 11 Juil - 7:47 | |
| La fièvre et la torture
Rien ne sert de partir à temps, actuellement il faut courir La fièvre et la torture en sont un témoignage. Gageons, dirions-nous, que nous n'atteindrions point Si tôt le but. Si tôt ? Sommes-nous sage ? Répartirent les prothésistes légers. Les compères, il ne faut pas vous gruger Avec quatre prothèses qu’on élabore. Sage ou non, nous parions encore. Ainsi fut fait : et pour tous On mit près du but les enjeux. Savoir quoi, ce n'est pas l'affaire ; Ni de quel juge l'on convint. Nos prothésistes n'en avaient que quatre à faire ; Je n’entends pas de celles qu'il faut faire lorsque prêtes d'être atteintes Ils s'éloignent des établis et les renvoie aux calendes, Ils préfèrent arpenter les landes. Ayant, disent-ils, du temps pour reste coucher, Pour dormir, et pour écouter D'où vient le vent, il laisse la fièvre et la torture Aller son train de prédateur. Elles partent, elles s'évertuent ; Elles se hâtent avec lenteur. Elles méprisent cependant une telle victoire ; Tient la gageure à peu de gloire ; Croit qu'il y va de son honneur De partir tard. Ils s’en foutent, ils se reposent, Ils s'amusent à toute autre chose Qu'à la gageure. À la fin, quand ils virent Que certains touchaient presque au bout de leurs carrières, Ils partirent comme un trait ; mais les élans qu'ils firent Furent vains : la fièvre et la torture arrivèrent premières. Eh bien, leurs cria-t-elles, avais-je pas raison ? De quoi vous sert votre allégresse ? Vous? L'emporter ? et que serait-ce Si vous deviez défendre vos appointements? |
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| Sujet: Re: Pohérésie Ven 11 Juil - 16:19 | |
| Les médecins
Le médecin Tant-pis allait voir un malade Que visitait aussi son Confrère Tant-mieux. Ce dernier espérait, quoique son Camarade Soutînt que le Gisant irait voir ses aïeux. Tous deux s'étant trouvés différents pour la cure, Leur malade paya le tribut à Nature, Après qu'en ses conseils Tant-pis eut été cru. Ils triomphaient encor sur cette maladie. L'un disait : Il est mort ; je l'avais bien prévu. S'il m'eût cru, disait l'autre, il serait plein de vie.
Jean de la Fontaine
Tant s'en faut un tant soit peu. |
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| Sujet: Re: Pohérésie Jeu 17 Juil - 16:39 | |
| Le fourbe et le soumis Le fourbe et le soumis contestaient de leur prix. Ô Jupiter ! dit le premier, Faut-il que l'amour-propre aveugle les esprits D'une si terrible manière, Qu'un vil et rampant ici je trimbale A mes grands airs ose se dire l’égal ! Je hante les palais, je m'assieds à ta table : Si on immole un bœuf, j'en goûte devant toi ; Pendant que toi chétif et misérable Vit trois jours d'un fétu que tu as traîné chez toi. Mais mon Mignon, dites-moi, Vous cramponnez-vous jamais aux rêves d'un Roi, D'un Empereur ou d'une Belle ? Je le fais ; et je baise un beau sein quand je veux : Je me joue de tous quand je veux; Je rehausse d'un teint la blancheur naturelle ; Et la dernière main que met à sa beauté Une femme allant en conquête, C'est un ajustement de fourbe très emprunté.
Allez-moi rompre la tête De vos greniers. Avez-vous dit ? Lui répliqua le soumis. Vous hantez les palais ; mais on vous y maudit Et quant à goûter le premier De ce qu'on sert devant les Dieux, Croyez-vous qu'il en vaille mieux ? Si vous entrez partout, aussi font les profanes. Sur la tête des Rois et sur celle des Ânes Vous allez, accompagner ; je n'en disconviens pas ; Et je sais que d'un prompt trépas Cette importunité bien souvent est punie. Certain ajustement, dites-vous, rend jolie. J'en conviens : il est soir pour vous comme pour moi. Je veux qu'il ait nom fourbe : est-ce un sujet pourquoi Vous fassiez sonner vos mérites? Nomme-t-on pas aussi Fourbe les parasites ? Cessez donc de tenir un langage si vain : N'ayez plus ces hautes pensées. Les Fourbes de cour sont chassées ; Les roublards sont pendus, et vous mourrez de faim, De froid, de langueur, de misère, Quand Phébus régnera sur un autre hémisphère. Alors je jouirai du fruit de mes travaux : Je n'irai, par monts ni par vaux, M'exposer au vent, à la pluie ; Je vivrai sans mélancolie. Le soin que j'aurai pris, de soin m'exemptera. Je vous enseignerai par là Ce que c'est qu'une fausse ou véritable gloire. Adieu, je perds le temps : laissez-moi travailler; Ni mon grenier, ni mon armoire, Ne se remplit à babiller." |
| | | | tutti-frutti
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| Sujet: Re: Pohérésie Dim 3 Aoû - 11:51 | |
| Forumiade
Sans doute n’irai-je plus Vers ceux qui n’en peuvent plus Revenants des forums du silence Ou d’écritures vibrant la sentence
Sans doute n’irai-je plus Car rien n’y est rendu Pas le moindre petit cri Lâché même par défi
Sans doute n’irai-je plus Écrire aux quelques barbus Et rares sympathiques amis Annonçant que tout était permis
Sans doute n’irai-je plus Vers ces lecteurs de rebus Ecrire la parole des silences Et des plus belles sciences
Sans doute n’irai-je plus. Chercher quelconque vérité Alors que cela n’existe plus Dans ce monde sans variété.
Robert |
| | | | tutti-frutti
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| Sujet: Re: Pohérésie Lun 4 Aoû - 10:30 | |
| Je voudrais vous dire Sans jamais médire Ou vouloir prédire Que vous puissiez sévir
Je voudrais vous dire Que ce que j’admire C’est de vous voir écrire Et d’ensemble jouir
Je voudrais vous dire Qu’il n’y rien à redire Si on peut vous lire Et profiter de vos délires
Je voudrais vous dire En pensant aux plaisirs Qu’il est bon de rire Ou même de séduire
Je voudrais vous dire De vous savoir frémir Avant de vous endormir De ce lien à chérir
Je voudrais vous dire A qui de tout bord vire Et quitte ce beau navire Avant de l’avoir fait vivre
Je voudrais vous dire A qui veut s’enfuir Pour toujours dormir Que c’est cela périr
Je voudrais vous dire Qu’il en est fini de faiblir Ou d’espérer d’en finir Comme de toujours partir
Je voudrais vous dire Sans penser punir Ou de vous démunir Que silence est mourir Robert |
| | | | tutti-frutti
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| | | | | tutti-frutti
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| Sujet: Re: Pohérésie Mer 10 Sep - 16:07 | |
| L'Internationale. (Est-il bon d'encore de ce rappeler le passé)
C'est la lutte finale: Groupons-nous, et demain, L'Internationale Sera le genre humain. C'est la lutte finale: Groupons-nous, et demain, L'Internationale Sera le genre humain.
1. Debout! les damnés de la terre! Debout! les forçats de la faim! La raison tonne en son cratère, C'est l'éruption de la fin. Du passé faisons table rase, Foule esclave, debout! debout! Le monde va changer de base: Nous ne sommes rien, soyons tout!
2. Il n'est pas de sauveurs suprêmes: Ni Dieu, ni César, ni tribun, Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes! Décrétons le salut commun! Pour que le voleur rende gorge, Pour tirer l'esprit du cachot, Soufflons nous-memes notre forge, Battons le fer quand il est chaud!
3. L'État comprime et la loi triche; L'Impôt saigne le malheureux; Nul devoir ne s'impose au riche; Le droit du pauvre est un mot creux. C'est assez languir en tutelle, L'Égalité veut d'autres lois; "Pas de droits sans devoirs," dit-elle, "Égaux, pas de devoirs sans droits!"
4. Hideux dans leur apothéose, Les rois de la mine et du rail Ont-ils jamais fait autre chose Que dévaliser le travail: Dans les coffres-forts de la bande Ce qu'il a créé s'est fondu. En décrétant qu'on le lui rende Le peuple ne veut que son dû.
5. Les rois nous soûlaient de fumées, Paix entre nous, guerre aux tyrans! Appliquons la grève aux armées, Crosse en l'air et rompons les rangs! S'ils s'obstinent, ces cannibales, A faire de nous des héros, Ils sauront bientôt que nos balles Sont pour nos propres généraux.
6. Ouvriers, paysans, nous sommes Le grand parti des travailleurs; La terre n'appartient qu'aux hommes, L'oisif ira loger ailleurs. Combien de nos chairs se repaissent! Mais, si les corbeaux, les vautours, Un de ces matins, disparaissent, Le soleil brillera toujours! En liberté, groupons-nous et demain, N'ayons qu'un but: l'Internationale Pour affranchir, enfin, le genre humain. |
| | | | tutti-frutti
Nombre de messages : 1837 Date d'inscription : 15/09/2006
| Sujet: Re: Pohérésie Mer 10 Sep - 20:20 | |
| A l'origine, il s'agit d'un poème écrit par Eugène Pottier, en juin 1871, en pleine répression de la Commune de Paris. Il était destiné à être chanté sur l'air de la Marseillaise. La musique de L'Internationale a été composée ultérieurement par Pierre Degeyter, en 1888.http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_DegeyterGantois d'origine et donc Belge ! |
| | | | tutti-frutti
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| Sujet: Re: Pohérésie Mar 16 Sep - 9:21 | |
| Jacques Brol
Tout con dans mon tablier qui me servait de pagne J'avais la sueur au front et le moteur à la main Au suivant, au suivant J'avais juste vingt ans et nous étions deux cent A être le suivant de celui qu'on suivait Au suivant, au suivant J'avais juste vingt ans et je me déniaisais Aux conseils ambulants d'une armée en campagne Au suivant, au suivant
Moi j'aurais bien aimé un peu plus de sagesse Ou alors un sourire ou bien avoir le temps Mais au suivant, au suivant Ce n'fut pas d'la camelote mais ce n'fut pas les auréoles Ce fut l'heure où l'on r'grette d'avoir manqué l'école Au suivant, au suivant Mais j’vous jure que de ne pas entendre ces collègues d'mes fesses C'est des coups à vous faire des couronnes pour impuissants Au suivant, au suivant
Je jure sur la tête de ma première belle créole Que ces voix depuis je les entends tout le temps Au suivant, au suivant Ces voix qui raillent et offrent la mauvaise obole Ce sont des voix à la solde ou ceux de la voix du sang Au suivant, au suivant Et depuis chaque foi à l'heure de succomber Mes pensées trop aigres semblent me murmurer : Au suivant, au suivant
Tous les suivants du monde devraient s'donner la main Voilà ce que la nuit je crie dans mon délire Au suivant, au suivant Et quand je n'délire pas, j'en arrive à me dire Qu'il est plus humiliant d'être suivi que suivant Au suivant, au suivant Un jour je m'f'rai la belle, la consœur ou bien j’serai perdu Enfin un d'ces rêves où je n's'rai jamais plus Le suivant, le suivant |
| | | | tutti-frutti
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| Sujet: Re: Pohérésie Jeu 18 Sep - 10:37 | |
| Ces gens-là (Jacques Brûle)
D’abord, d’abord, y a l’mal aimé Lui qu’est nerveux comme un grelot Lui qui a un gros nez Lui qui sait plus son nom Monsieur tellement qu'il aboie Tellement qu'il a bu Qui fait tout de ses dix doigts Mais lui il n'en peut plus Lui qui est complètement cuit Et qui s'prend pour le roi Qui se crève toutes les nuits Pour des mauvais gains Mais qu'on retrouve au matin Dans son labo qui roupille Raide comme une saillie Blanc comme une cire de Pâques Et puis qui balbutie Et qui a l'œil qui divague Faut vous dire, Monsieur Que chez ces gens-là On ne pense pas, Monsieur On ne pense pas, on gratte
Et puis, y a l'autre Des carottes dans les cheveux Qu'a jamais vu un peigne Qu'est méchant comme une teigne Même qu'il donnerait son cache-poussières A des pauvres gens heureux Qui a marié la Denise Une fille de la ville Enfin d'une autre ville Et que c'est pas fini Le soir fait ses p'tites affaires Avec son p'tit chapeau Avec son p'tit manteau Avec sa p'tite auto Qu'aimerait bien avoir l'air Mais qui a pas l'air du tout Faut pas jouer les riches Quand on n'a pas le sou Faut vous dire, Monsieur Que chez ces gens-là On n'vit pas, Monsieur On n'vit pas, on triche
Et puis, il y a les autres Les confrères qui ne disent rien Ou bien n'importe quoi Et du soir au matin Sous sa belle gueule d'apôtre Et dans son cadre en bois Y a la moustache du fondateur Qui est mort d'une glissade Et qui r'garde son troupeau Encore gratter ses prothèses Et ça fait des grands ssssiiiiiiitttt Et ça fait des grands ssssiiiiiiitttt Et puis y a la vieille rogneuse Qu'en finit pas d'vibrer Et qu'on attend qu'elle crève Vu que ça coûte très cher Et on n'écoute même pas C'que les pauvres racontent Faut vous dire, Monsieur Que chez ces gens-là On n'cause pas, Monsieur On n'cause pas, on décompte
Et puis et puis Et puis il y a la collègue Frida Qui est belle comme un soleil Et qui m'aime pareil Que moi j'aime Frida Même qu'on se dit souvent Qu'on aura des enfants, une maison Avec des tas de fenêtres Avec presque pas de murs Et qu'on vivra dedans Et qu'il fera bon y être Et que si c'est pas sûr C'est quand même peut-être Parce que les patrons veulent pas Parce que les patrons veulent pas Les autres ils disent comme ça Qu'elle est trop belle pour moi Que je suis tout juste bon A faire de réparations J'ai jamais fais de réparations Ou alors y a longtemps Ou bien j'ai oublié Ou ça sentaient pas bon Enfin ils ne veulent pas Parfois quand on se voit Semblant que c'est pas exprès Avec ses yeux mouillants Elle dit qu'elle partira Elle dit qu'elle me suivra Alors pour un instant Pour un instant seulement Alors moi je la crois, Monsieur Pour un instant Pour un instant seulement Parce que chez ces gens-là Monsieur, on ne s'en va pas On ne s'en va pas, Monsieur On ne s'en va pas Mais il est tard, Monsieur Il faut que je rentre chez moi. |
| | | | tutti-frutti
Nombre de messages : 1837 Date d'inscription : 15/09/2006
| Sujet: Re: Pohérésie Lun 16 Fév - 14:49 | |
| La montagne qui accouche. Une montagne en mal d'enfant Jetait une clameur si haute Que chacun, au bruit accourant, Crut qu'elle accoucherait sans faute D'une cité plus grosse que Paris. Elle accoucha d'une souris. Quand je songe à cette fable, Dont le récit est menteur Et le sens est véritable, Je me figure un auteur Qui dit: « Je chanterai la guerre Que firent les Titans au maître du tonnerre. » C'est promettre beaucoup: mais qu'en sort-il souvent? Du vent. Jean de La Fontaine |
| | | | tutti-frutti
Nombre de messages : 1837 Date d'inscription : 15/09/2006
| Sujet: Re: Pohérésie Mer 18 Fév - 17:47 | |
| Le Vaisseau d'Or
C'était un grand Vaisseau taillé dans l'or massif. Ses mâts touchaient l'azur sur des mers inconnues; La cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues, S'étalait à la proue, au soleil excessif.
Mais il vint une nuit frapper le grand écueil Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène, Et le naufrage horrible inclina sa carène Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.
Ce fut un Vaisseau d'Or, dont les flancs diaphanes Révélaient des trésors que les marins profanes, Dégoût, Haine et Névrose ont entre eux disputés.
Que reste-t-il de lui dans la tempête brève ? Qu'est devenu mon coeur, navire déserté ? Hélas ! Il a sombré dans l'abîme du Rêve !
Poèmes d'Emile Nelligan (1879-1941)
http://www.mcq.org/or/or.php?langue=fr
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| | | | marc fery
Nombre de messages : 1012 Age : 60 Localisation : Esneux (LIEGE) Date d'inscription : 11/02/2006
| Sujet: Re: Pohérésie Mer 18 Fév - 20:21 | |
| Ce poème me fait un peu penser à ICARE, mais, ton lien me fascine tel un DÉDALE. Je cherche la sortie… |
| | | | tutti-frutti
Nombre de messages : 1837 Date d'inscription : 15/09/2006
| Sujet: Re: Pohérésie Mer 18 Fév - 20:59 | |
| Je suis arrivé à reconstituer la pièce... d'or |
| | | | marc fery
Nombre de messages : 1012 Age : 60 Localisation : Esneux (LIEGE) Date d'inscription : 11/02/2006
| | | | | tutti-frutti
Nombre de messages : 1837 Date d'inscription : 15/09/2006
| Sujet: Re: Pohérésie Jeu 19 Fév - 20:26 | |
| C'est la fonction de ce forum Amitiés
Dernière édition par Robert Nyst le Ven 20 Fév - 8:43, édité 1 fois |
| | | | marc fery
Nombre de messages : 1012 Age : 60 Localisation : Esneux (LIEGE) Date d'inscription : 11/02/2006
| Sujet: Re: Pohérésie Jeu 19 Fév - 20:53 | |
| j'aime ton humour |
| | | | tutti-frutti
Nombre de messages : 1837 Date d'inscription : 15/09/2006
| Sujet: Re: Pohérésie Ven 20 Fév - 8:33 | |
| C'est que tu t'habitues (enfin) à mon style |
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| Sujet: Re: Pohérésie | |
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| | | | Pohérésie | |
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