Sujet: Les prothésistes ont une dent contre les chinoiseries
Rédaction de dentoscope,
Il est évident que lorsqu’on constate que l’article fut rédigé par un dentiste… que le contenu prend un tout autre aspect… d’hypocrisie !
Thiel Roland (page jaunes .fr)
51 av St Rémy 57600 FORBACH
Activité : dentistes : chirurgiens-dentistes et docteurs en chirurgie dentaire
http://www.dentoscope.fr/flip/dento41/index.html page 30
J’avais répondu d’emblée à l’article du Canard dont vous parlez à
la rubrique « Courrier des lecteurs ». Bien sûr, le Canard n’a pas
réagi à mes observations qui sont les fruits de 36 années d’exercice
de l’art dentaire. Sans réitérer mes propos initialement destinés à éclairer
le Canard, qui semble n’avoir compris que très partiellement le problème,
je tente de vous faire la remarque suivante :
Au début de mon exercice, les prothèses de tout genre étaient réalisées
soit par des prothésistes de cabinet, soit par des laboratoires traditionnels.
De tout temps, les chirurgiens-dentistes, qui sont aux yeux de
la loi les « fabricants » des dispositifs médicaux (que sont, selon Eudamed,
les prothèses dentaires) trouvaient dans ces professionnels de
la technique dentaire des partenaires très compétents et parfaitement
conscients du fait que la satisfaction du patient était le seul garant
de la réussite et de la pérennité de leurs activités réciproques.
Les attitudes commerciales ont pris le dessus. Les laboratoires de prothèse
dentaire sont à présent des adeptes du management. Plus de
conseils, presque plus de communication, que du chiffre. La multiplicité
des cabinets mutualistes, opérant dans des conditions de rentabilité
d’une opacité totale, font d’une part de la concurrence sauvage aux
cabinets libéraux, et d’autre part, exercent une énorme pression sur la
corporation des prothésistes dentaires qui doivent leur accorder des
tarifs préférentiels surprenants par leur nature. Pour compenser la faible
marge de ces prestations, certes garanties mais peu lucratives, les
prothésistes, pour survivre, imposent aux cabinets libéraux, leurs anciens
partenaires, des tarifs élevés destinés en vérité à compenser leurs
pertes réalisées avec les cabinets mutualistes.
Il n’est donc pas surprenant que nombre de praticiens libéraux se tournent
à présent vers les prothèses d’importation, aggravant encore la situation
de nombreux artisans prothésistes. Sans oublier qu’il leur est devenu
impossible de créer ou de conserver un laboratoire de cabinet lorsque les
charges augmentent alors que la réalisation d’une partie importante des
prothèses leur échappe au profit des concurrents mutualistes. Les prothésistes
creusent ainsi leurs propres tombes commerciales…
Au plaisir de lire vos pensés ??
Robert Nyst
PS: que celui qui a de meilleurs histoires que les miennes se fasse connaître
Merci d'avance !